Atelier Karité

On a fait notre propre karité !!

Sur une impulsion de Claude, nous avons fait notre propre beurre de karité.

Bon déjà, le karité, quoi que c'est ?

C'est un fruit, ça pousse sur un arbre et on en trouve partout assez facilement.

Le karité, ça ressemble à quoi ?

C'est gros comme un petit abricot, à peu près. C'est vert, et il y a un gros noyau à l'intérieur.

Le karité, ça sert à quoi ?

Première chose : ça se mange !

Et oui, ça reste un fruit comme un autre, et quand la peau du karité est bien « joufflue , le fruit est mûr et on peu le manger. Derrière la peau, il y a une sorte de chair crémeuse de couleur jaune. On mange la peau et la chair, il ne reste ensuite que le noyau. Le fruit en soi n'est pas très sucré mais il est très doux.

Deuxièmement : on en fait du beurre !

Les noyaux peuvent s'acheter sur le marché, et à partir de ça on en fait du beurre. C'est un travail réservé aux femmes, et qui reste extrêmement compliqué, éreintant, long, et pénible (c'est la rumeur, et nous la confirmons). Ce beurre peut être utilisé pour les cosmétique (c'est la forme sous laquelle nous connaissons le beurre de karité), et pour la cuisine, comme un beurre traditionnel chez nous.

Entrons donc dans le vif du sujet : la fabrication du beurre par 3 nassaaras (bien naïfs)!

Il y a plusieurs étapes de fabrication :

• La première c'est de faire sécher les noix. C'est une étapes que nous n'avons pas faite car le séchage prend entre 2 et 3 semaines, mais il est primordial (comme chaque étape en fait)...

• Le seconde, c'est le concassage des noix : on y va a la main et au pilon ! Et attention, le pilon, il père son poids, et nous avons la quantité minimum de noix à concasser : 9 kg !!! ça nous a pris la bagatelle de 1h30 ..et nous étions bien aidés par Marcelline et Jacqueline, les deux aides de la famille. Elles étaient d'ailleurs impressionnantes ! Le concassage nécessite une très grade force et une grande endurance...autant dire qu'aucun de nous trois n'étaient réellement bon...

• L'étape suivante, c 'est de faire griller la fine poudre obtenue suite au concassage. On met le tout dans un chaudron, et on le met sur le feu pendant au moins 1h30.

• Ensuite, étape numéro quatre : la moins fatigante : on emmène la poudre grillée au moulin pour qu'elle soit broyée à nouveau, mais en beaucoup plus fin, pour qu'elle forme une sorte de pâte épaisse.

• Étape 5 : la baratte : comme n'importe quel beurre occidental, le beurre de karité passe par l'étape cruciale du barattage. Encore une fois, on le fait à la main, dans le chaudron. Avant cela on ajoute de l'eau tiède à la pâte obtenue avec les noix. On met les mains dans le mélange et on « frappe » la pâte brun foncé jusqu'à ce qu'elle devienne blanche (y'a du chemin à faire). Encore une fois, cette étape à pris deux bonnes heures ( à 6 personnes). Une fois qu'une pellicule blanche et grasse s'est formée, on ajoute doucement de l'eau froide. Cette eau froide permet de rendre le beurre consistant et de le faire remonter à la surface. Quand on le voit, ça a l'air magique ! On récupère le beurre et on jette l'eau sale restante.

• Dernière étape : on fait bouillir le beurre pour en retirer les impuretés et l'eau. Une fois cette opération terminée, on met l'huile à refroidir dans un pot et on le remue de temps en temps à la fourchette pour « densifier » le beurre. Plus le beurre est fondu et refroidi plus la qualité augmente (à ce qu'on m'a dit).

En conclusion, cet atelier karité n'était pas de tout repos, et je ne sais pas si nous y serions arrivés sans l'aide de Marcelline et Jacqueline. En plus, le coup des « 3 blancs , dont un homme, qui font du karité » à ameuté quelques voisins qui se sont bien amusés (et qui ont bien tout filmé avec leurs téléphones).

La phrase du jour vient de Marc : « ahh lala vous êtes plus drôle que le cinéma ».

On s'en est quand même pas mal tirés ! On a sorti 3 litres d'huile, soit le maximum possible avec 9 kg de noix !

L'honneur est sauf.

voilà les différentes étapes de fabrication (peut être des vidéos à venir !!!!) avec en prime le karité une fois refroidi dans son pot